Les pièces spéciales en BLC sont le plus souvent en épicéa, plus rarement en sapin, en mélèze, en douglas ou encore en pin sylvestre selon les régions.
Les essences à grande durabilité comme le mélèze ou le douglas peuvent être une solution intéressante pour les pièces exposées relativement fréquemment aux intempéries. L’épaisseur les lamelles de BLC en mélèze ou en douglas ne devra pas dépasser 33 cm pour les pièces exposées aux intempéries du fait de la forte tendance de ces bois au gonflement ou au retrait. La norme DIN 1052-1: 1988-04 recommande d’ailleurs dans ce cas d’utiliser des pièces à lamelles ne dépassant pas 24mm. D’une manière générale on évitera d’exposer directement aux intempéries des éléments de structure en BLC.
Il faut noter la relative rareté sur le marché allemand de certaines essences citées dans la norme DIN 1052:2008, H 2.(3), à savoir le southern pine, le western hemlock et le yellow cedar pour la fabrication d’éléments porteurs. Pour les chantiers d’une certaine importance il faudra donc prendre garde à certaines difficultés d’approvisionnement.
Certaines essences citées dans la DIN 1052:2008-12 ne sont pas triables actuellement à la machine. Il conviendra donc de consulter au plus tôt le fabricant pour des BLC à partir d’autres essences que l’épicéa et d’une classe de résistance BS 16 ou BS 18.
Des bois de feuillus tels que le frêne, le hêtre, le robinier et de nombreux bois tropicaux ont été utilisés dans le cadre d’agréments au cas par cas pour certaines constructions ou pour la restauration de monuments du patrimoine ancien. L’emploi de feuillus à la place de résineux peut poser néanmoins certains problèmes du fait de leurs propriétés : l’encollage des lamelles exige une grande expérience du fabricant. La mise en œuvre de pièces encollées en bois de feuillus dans des structures en extérieur est d’ailleurs un cas exceptionnel, la mise en œuvre en intérieur ne pose par contre aucun problème.
Des recherches sont en cours sur des éléments porteurs hybrides constitués de lamelles en hêtre dans les zones exposées aux contraintes de traction et de lamelles en épicéa. Les premiers résultats sont prometteurs, l’utilisation de bois de hêtre dans des pièces en BLC n’est en tout cas possible dans un proche avenir qu’après un agrément octroyé au cas par cas.
Se reporter aussi au paragraphe 2.2.2.